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| Sujet: Fin de soirée, début de rêverie, nouvelle vie. [ libre ] Dim 18 Nov - 16:28 | |
| Pourquoi? Pourquoi avait-il fallu que mademoiselle se fasse remarquer? encore...Sa mère lui aurait tout simplement répondu que c'était dans les gênes..Comme si elle l'avait pas encore remarqué -_- Pour elle qui voulait se démarquer du troupeau New Yorkais huppé, elle était mal barrée. oh oui, elle commençait très mal. Pour excuse, on pouvait trouver que tout cela était très différent de ce qu'elle avait vécu auparavant et qu'il lui faudrait du temps pour s'acclimater. Mais enfin, elle se croyait un minimum plus intelligente que ça, elle était intelligente d'ailleurs. Dans ce cas, pourquoi n'avait-elle pas été capable de garder son calme, tout simplement, rester placide comme elle savait si bien le faire, regarder ailleurs pour oublier ce visage grimaçant, ou encore pourquoi n'avait-elle pas ignoré tout simplement ces propos qu'elle auraient jugés, en temps normal, trop bas pour même songer à y répondre. Mais le fait est qu'elle n'avait pas réussit cette fois et que c'était devant une assistance toute ouïe qu'elle avait perdu son sang froid et avait fait une belle démonstration d'hystérie bien maison.
En tout états de cause, Serena savait ce qu'elle était, d'où elle venait, comment étaient considérés les gens comme elle, nés avec une cuillère en argent (voire or) dans la bouche. Elle savait que ce n'était guère apprécié. Mais elle savait aussi ce qu'elle valait, quels sacrifices elle avait fait pour devenir ce qu'elle était. Elle avait même conscience des défauts les plus ignobles qui l'habitaient. Peut-être pas tous...Peut-être en partie parce qu'elle en avait trop mais enfin...Sans se faire passer pour une victime, elle n'y pouvait plus grand chose maintenant. Elle pouvait seulement s'améliorer mais virer son passé était impossible. Alors forcément, lorsqu'une gentille boursière lui avait sortit sur un ton des plus doucereux, qu'elle avait vraiment du payer son admission en vue de ses prouesses en amphi, elle n'avait pas tenu le coup. Enfin si, elle avait résister à l'envie de lui arracher les yeux mais n'avait pu contenir cet éclat de voix spectaculaire. Avec le recul, elle se trouvait ridicule, non pas honteuse mais, elle avait donné raison à cette fille en lui aboyant dessus.
Elle décida de passer outre, pour la soirée. Prendre l'air lui ferait le plus grand bien. Le lac...Le lac lui ferait le plus grand bien. Elle ne mit pas longtemps à placer son portable dans son sac en bandoulière - oui, elle ne peux pas, vraiment pas, se passer de son portable didi d'amour -, direction les grands espaces. A cause de sa précipitation, elle sentait son jean qui irritait ses cuisses. Il s'arrêtait à ses chevilles, étroit, et était complété par une paire d'escarpins noirs qui s'enfonçait légèrement dans l'herbe humide. A cause de sa respiration accélérée et exagérée par la colère, son chemisier était tendu par sa poitrine qui gonflait puis reprenait sa place au rythme de son souffle. Son manteau Burberry, comme d'habitude, laissant dans son sillage une nette odeur de Dolce & Gabbana. Ses cheveux bruns étaient attachés en une queue de cheval plus ou moins banale. Arrivée aux abords du lac, elle laissa son sac tomber à terre, sortant son portable, s'appuyant dos contre le tronc d'un arbre. Le soleil se couchait, laissant la place à ses pensées vagabondes. Elle pianota quelques minutes sur son McBook puis sortit de sa poche un petit appareil carré, bordeaux: son Popod qu'elle connecta avec des mouvements tremblants.
Son regard s'échappa quelques instant, reposant son ordi au sol, sur son sac, scrutant les alentours. Elle n'aimait pas trop ça être seule, encore moins quand des petits bruits se faisaient entendre près d'elle.... |
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