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| Migraine [LIBRE] | |
| | Auteur | Message |
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Jared Stone
Nombre de messages : 159 Age : 32 Etudes ou Metiers : Mannequin et videur dans une boite, il faut aussi des études de droit... Originaire de : Long Island Amour : Ahah !!! Age : 23 ans
Feuille de personnage Don et maitrise: Sens exacerbés Amis: Pleins... Ennemis: Trop... ;)
| Sujet: Migraine [LIBRE] Dim 23 Mai - 3:14 | |
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- Spoiler:
« Si tu continue comme ça, mais je ne sais pas ce que je vais faire de toi ! » « Mais, maman… Il m’a provoqué… » « Je m’en fou Julian ! Le résultat est le même ! Comment as-tu pu ? »
« Chéri, tu as acheté les épices que je t’avais demandé pour le repas de demain ? » « Ben j’ai cherché, je n’ai pas trouvé figure toi. Je suis allé dans le rayon que tu m’avais dit, mais impossible de les trouver ! » « Bon, c’est pas grave, j’irai faire un tour après le boulot. »
« Je comprend plus rien. Un jour il dit qu’il m’aime, le lendemain il me largue. Je ne supporte plus ses réactions. Cette fois, c’est terminé ! Et pour de bon ! » « Ne dis pas ça, il a des soucis, tu le sais bien, il n’a pas le moral en ce moment… » « Je m’en fiche ! J’étais sa copine, je comprenais ses problèmes, j’ai toujours été là pour lui, mais il n’a jamais fait d’effort pour m’aimer correctement. Alors, c’est terminé. Qu’il ne revienne pas me chercher.»
« Hé, Juju ! Regarde, y a ton Randy à la téloche. » « Hein ? Sérieux ?! » « Oui oui, je te jure. Il donne une interview. » « Monte le son ! Monte le son j’te dis ! »
« J’en peux plus. J’en peux plus j’en peux plus ! Mais qu’est ce qu’il me saoule celui-là, plus je le vois et plus j’ai envie de lui en mettre une ! Il me refait ça une seule fois, mais il va comprendre sa douleur ! »
C’était incessant. Surtout en milieu de journée, lorsque les adolescents rentraient des cours et que les parents revenaient du travail ; une cacophonie incessante. Le bruit de la télé qui augmente, le cliquetis dans l’aquarium des voisins d’en haut, les pas sur le sol, les ronflements, les conversations, le brossage des dents, les toasts qui sortent grillés du toaster, les grincements de dents, les soupirs, les reniflements, le bruit des fourchettes qui racle les assiettes, les mastications lorsqu’on mâchait un chewing-gum, la clé dans une serrure… Tout était devenu un enfer. Jared ne sortait plus de son appartement, sauf parfois une fois la nuit tombée, où il allait à l’épicerie de nuit pour acheter quelque chose à manger, ou alors tout simplement prendre l’air. Il entendait d’ailleurs souvent ses voisins parler de lui, dire qu’ils s’inquiétaient de ne jamais le voir… Et qu’ils songeraient peut-être, si ça continuait, à appeler la police. Ainsi, Jared s’était forcé à sortir, un jour ou son fameux voisin devait partir au boulot. Il avait même esquissé un sourire (très rare) pour que son voisin ne soupçonne aucun mal chez lui. Sourire qui avait prit la forme d’une grimace lorsque son voisin avait crié :
« Ah !! Bonjour monsieur Stone ! ENFIN ! Je commençais à me demander où vous étiez ! »
Il avait affiché un grand sourire, comme soulagé. Jared n’avait jamais comprit cet homme, tous les deux n’avaient jamais eu de conversation sérieuse, et il se comportait avec lui comme un voisin attentif et bienveillant. Parfois, la nature humaine était insondable. S’il avait pu lire dans ses pensées, il aurait comprit, mais au lieu de ça, il entendait tout ce qui se disait cinquante fois plus fort. Il aperçut également dans les cheveux de son voisin une pellicule, juste à côté de son oreille. Il eut mal aux yeux à force d’y voir si bien, et soupira avant de rassurer son voisin sur un ton soudain plus morne, et revint chez lui en vitesse. Lorsqu’il ferma la porte derrière lui (en douceur, il ne voulait pas se péter les tympans), il distingua parmi tous les sons la voix de son voisin qui revenait chez lui et qui disait à sa femme :
«C’est bon chérie, il n’a rien. » « Mais qui n’a rien ? » «Le voisin. Je viens de le voir. » «Ah ! Je pensais qu’il avait eu une overdose dans son appartement moi. » « Apparemment non. Il m’a même fait un sourire. Comme quoi, il n’est pas si méchant. »
- «Tout ce que je sais, c’est qu’il ‘m’inspire pas grand-chose.
» Jared n’inspirait jamais grand-chose à quiconque. Ou alors de la haine. De l’agacement. Du mystère. Mais rarement quelque chose de positif, car Jared n’était pas quelqu’un de positif. Il fallait vraiment qu’il est un coup de cœur pour devenir positif, mais ça ne fonctionnait quasiment jamais. Alors, il s’enfermait dans sa carapace, passait pour le méchant petit garçon, cruel, lunatique, cynique et désagréable. C’était là l’histoire de sa vie, même si elle avait toujours été bien plus dure, plus mouvementée. Les gens ne cherchaient jamais réellement à savoir qui il était, tout le monde s’arrêtait sur la première impression qui était souvent la mauvaise d’ailleurs. Un drogué. Souvent, cela revenait. Alors oui, il lui arrivait de se faire une dose, mais ce n’était que très occasionnel. On ne pouvait pas le qualifier d’accro, la drogue n’était pas son addiction. Son addiction, c’était le silence, accablant, lourd, pesant, mais pour lui si tranquille, si profond de sens, si apaisant. Là où les autres se sentaient mal à l’aise, Jared se sentait bien. Sa solitude lui convenait parfaitement, son individualité aussi. Il était indépendant, depuis trop longtemps sans doute, il avait été forcé de le devenir. Et parfois, il se demandait comment aurait été sa vie si son père avait été un autre père, et si sa mère n’avait pas osé faire ce qu’elle avait fait. Il se demandait, parfois, pendant les périodes noires, au pire moment. Celui où il remettait tout en doute. Celui où il se demandait l’utilité qu’il avait dans ce monde. Les moments de peine et de déprime, les moments où on a peur. Peur d’on ne sait quoi, mais si peur qu’on le redoute à chaque seconde. Jared n’avait absolument aucune famille, il était seul, et personne ne s’inquiéterait de lui s’il venait à mourir. Il se demandait même si quelqu’un ferait le déplacement pour son enterrement. Et il s’en fichait. Au fond, il s’en fichait, … ou pas ? La reconnaissance qu’il n’avait jamais eu, l’autonomie qu’il avait acquise, le pouvoir qu’il avait prit sur sa vie, son indépendance… Il ne s’en doutait pas réellement, mais il désirait tellement que quelqu’un, son père, sa mère, lui dise mot pour mot qu’ils étaient fiers de lui, de ce qu’il était devenu. Même son père. Ce traitre, ce type. Lorsqu’on posait une question à Jared sur ses parents, soit il ne répondait pas, soit il se contentait de dire « Ils sont morts.». Et aux quelques imprudents qui osaient lui demander comment, il répondait tout aussi froidement : « Comme toi tu vas mourir si tu continue à te mêler de ma vie et pas de ton propre cul ». Incapable de cacher cette partie de lui, d’accepter son père qui, bien vivant, attendait pourtant de sa cellule de lui parler, qui espérait pouvoir lui dire les mots qu’il avait à dire, il se résignait à le faire mourir. Jared était un grand garçon, mais il n’avait sans doute pas les épaules pour tout porter ; porter le monde serait pour lui sans doute bien plus facile que de porter son propre passé. La pitié, il détestait tant la pitié. Il ne voulait pas inspirer la pitié, ferait tout pour ne pas l’inspirer ; il se montrait froid car les personnes froides donnent plus le sentiment de haine que de pitié. Il se montrait méchant car on ressentait davantage de la crainte que de la pitié. Il se montrait sous un jour si différent de ce qu’il aurait pu être. Au fond, qui aurait-il pu être ? Aurait-il réellement changé si son père n’avait pas commencé à faire ce qu’il avait commencé à faire ? Etait-ce sa faute ? Il se le demandait chaque minute de chaque jour, inlassablement. Jared ne vivait pas dans le présent, il avait un pied dans le passé, l’autre dans le futur. Qu’adviendrait-il de lui ? Accablante question. Il deviendrait ce qu’il deviendrait, et puis il n’aurait pas le choix. Mais bine plus déterministe que fataliste, Jared savait qu’on pouvait influencer le destin ; le destin, il n’y croyait qu’à moitié, trop vague, trop incertain. Trop louche. Trop, tout simplement.
Ainsi, depuis un moment déjà, la solitude de Jared n’était qu’un lointain souvenir. Il partageait la vie de chaque personne, entendait les moindres détails, apprenait des tas de choses, ou du moins aurait pu les apprendre s’il arrivait à isoler les sons convenablement. Parfois, il y parvenait, comme là avec son voisin. Mais c’était pendant des périodes où il n’y avait pas trop de gens, où quasiment personne ne faisait de bruit. C’était pour cela que le soir même, il décida de sortir. Il passait son temps accroupit contre le mur, la main sur les oreilles, le front en sueur, les yeux clos pour éviter de voir trop de détails trop loin. Et parfois, il retenait sa respiration pour éviter de sentir des odeurs comme les gaz d’échappement, les produits ménagers, et même la nourriture. Jared ne mangeait d’ailleurs plus beaucoup. Il avait perdu 4 kilos, mais ça encore, il n’en savait rien. C’est ça de ne plus s’alimenter correctement. Mais il ne s’était jamais alimenté correctement. Entre bière et chips, il conservait quand même la ligne. Sauf que là, il ne mangeait presque plus, bien trop concentré sur sa douleur pour penser à manger. Il dormait par terre, sous son lit parfois, pour essayer de s’isoler, et ne parvenait qu’à dormir l’espace de quelques minutes. Il dormait, il se réveillait. Au final, il ressemblait à un cadavre. Blanc, trop mince, des cernes. Pourtant, il conservait son charme, ses magnifiques yeux, bref, l’essentiel. Jared attendit que le soleil se couche peu à peu. Il alla à la douche, puis enfila des vêtements au hasard qui s’accordaient pourtant très bien ensemble. La voisine d’en bas lançait des sarcasmes à sa mère. Elle l’a prenait pour une crétine, et elle avait raison. Jared aurait pourtant tellement voulu qu’elles se taisaient, toutes ces voix, que ses yeux arrête de voir les moindres détails, que son nez ne sente plus rien, … Que pouvait-il faire à la place ? Souffrir. Souffrir. Souffrir et encore souffrir. Toujours souffrir. Quel homme pouvait- résister à ça ? Qui avait assez la foi en la vie pour accepter de souffrir sans s’inquiéter de la finalité ? Parfois, Jared avait pensé à mourir, mais il trouvait cela tellement lâche, tellement stupide qu’il n’aurait pas pu le faire. Il ne voulait pas reproduire ce qu’on lui avait fait dans le passé. Et puis, il refusait de mourir. Il refusait de ne plus jamais revoir le visage d’Heaven, si doux, si beau. Si touchant. Pourtant tout était perdu, il ne l’avait pas appelée depuis des semaines, n’avait donné aucune nouvelle, et elle avait du passer à autre chose. En résumé, Heaven était la seule chose à laquelle il tenait dans ce monde. (Excepté son petit dog Frankie mdrr). Elle avait toujours été si franche, si naturelle et entière, ne cherchant pas forcément à séduire, qu’il avait chaviré. C’était ça une femme. Une femme, Heaven. Il espérait de tout son cœur qu’elle serait heureuse, qu’elle l’avait oublié facilement, qu’elle avait tiré une croix sur lui. Il espérait même qu’elle le prenne pour un salaud, qu’elle le déteste, parce que la haine valait mieux que le reste. Il ne pouvait le cacher, elle lui manquait.
Il était de plus en plus tard, et Jared décida finalement de sortir. Il alla en bas de la rue, marchant doucement, alors que personne n’était là. Il ne voulait pas faire de bruit avec ses chaussures qui frappaient sur le sol. Il semblait d’ailleurs qu’il soit étrange de porter des lunettes à cette heure de la journée. Mais il ne voulait pas que quelqu’un le reconnaisse. Il ne voulait que cacher son identité. Mais aussi, troubler au maximum sa vue, pour éviter de voir trop bien et ainsi, d’avoir mal à la tête. 22h30. Il alla au parc, croisa un SDF allongé sur un banc, puis alla s’asseoir sur un autre un peu plus loin. Il remit ses boules kiés. Il ne s'en séprait plus. De là, il entendit quelques paroles vagues mais fortes. Mais il tenta de faire le vide de son esprit et de respirer calmement. Il fallait tenter d’oublier les voix, de tuer ce mal de tête de plus ne plus présent. Son don avait prit le pas sur sa raison, Jared ne vivait plus, il subissait chaque jour de chaque seconde. Tout était devenu plus difficile, et il en était arrivé à un stade où devenir aveugle et surtout sourd ne l'aurait pas dérangé. Mais quel serait le but de la vie s'il n'avait plus aucune moyen de communiquer, de se faire comprendre ? Il avait sans doute une caractère mauvais, un caractère chiant, mais il n'en restait pas moins intelligent et combatif, déterminé. Son don n'en était pas un; il aurait tout donné pour ne pas l'avoir, pour l'oublier. Quel intérêt avait-il à s'insinuer dans la vie des gens, à tout savoir d'eux, à les espionner sans le vouloir cependant ? Personne ne pouvait comprendre, et il aurait tant aimé avoir un autre don, celui de voler, de se télétransporter, de figer le temps... Mais au lieu de ça, il avait hérité du pire d'entre tous, car il ne le lâchait jamais, était constamment présent dans sa vie, constamment là. C'était une présence suffocante. | |
| | | Carter Gordon ♪♫ La folle attitude ♪♫
Nombre de messages : 238 Age : 36 Etudes ou Metiers : 1ère année de fac de médecine Originaire de : Long Island [USA] Amour : Le néant total Age : 18 ans
Feuille de personnage Don et maitrise: Capacité de communiquer avec les animaux, soit par la parole, soit par télépathie Amis: Jacob [♥ mon meilleur ami ♥] Ennemis:
| Sujet: Re: Migraine [LIBRE] Ven 4 Juin - 17:18 | |
| La sonnerie retentit enfin. Carter était soulagée, cette journée avait été la plus longue qu'elle ait jamais vécue. Bon d'accord, peut-être pas la plus longue mais elle lui avait semblé interminable ! La jeune fille se dépêcha de ranger ses affaires et sortit de l'amphithéâtre. Elle traversa l'université afin de se diriger vers son arrêt de bus. Carter ne faisait pas partie de la classe aisée, elle n'avait pas de voiture pour se rendre à ses cours, elle était donc obligée de prendre les transports de la ville comme le commun des mortels. La jeune fille prit donc place sur un siège, sortit son I-Pod de sa poche et mis ses écouteurs sur ses oreilles. Elle avait 27 minutes de trajet, pour aller jusque chez ses parents, la semaine étant finie, elle avait prévue de passer le week-end là-bas afin de passer un peu de temps avec ses parents et sa soeur mais aussi pour revoir son chien Prince qui lui manquait beaucoup; elle n'avait pas droit aux animaux dans son immeuble. Elle avait donc tout le temps d'écouter sa playlist. En attendant la jeune fille s'amusait à regarder les gens dans la rue, à piquer des idées de mode aux filles qu'elle apercevait. Carter n'était pas une fan de mode, loin de là. Pour elle toutes celles qui suivaient la mode n'était que des moutons et elle n'avait aucunement l'intention d'en faire partit. Elle aimait bien créer son propre style, celui qui lui correspondait. Mais des fois elle trouvait ses idées en regardant toutes les minettes qui se baladaient dans la rue. Elle aimait beaucoup regarder les gens, elle trouvait cela passionnant parfois. Et puis il fallait bien qu'elle s'occupe.
30 minutes plus tard, Carter marchait en direction de chez ses parents, ses écouteurs toujours sur les oreilles. Ses parents étaient encore au travail et sa soeur devait toujours être en cours, Carter pensait parfois qu'elle y passerais sa vie si elle pouvait ! La jeune fille entra donc dans la maison vide et se dirigea directement dans sa chambre. Elle alluma son ordinateur portable, posa son sac sur son lit et remis son I-Pod dans la poche de son blouson qu'elle posa sur le dossier de sa chaise. Pendant que son ordinateur terminait de s'allumer, elle redescendit jusqu'à la cuisine. Elle alla fouiller dans le frigo et en sortit une pomme qu'elle lava sous l'eau du robinet. Puis elle se rendit dehors pour aller détacher son chien Prince. Celui-ci était ravi de la voir et il lui fit savoir.
* Carter !!!! Comme je suis content de te voir !! Tu m'a manqué aujourd'hui !!! *
La jeune fille sourit; cela lui faisait toujours bizarre de pouvoir parler à son chien. Elle arrivait aussi à parler à deux/trois autres animaux, mais Prince étant celui avec lequel elle passait le plus clair de son temps ...
« Salut mon chien !!! Moi aussi je suis contente de te voir ! Aller viens rentre ! »
Carter et Prince rentrèrent donc dans la maison. Ils allèrent ensemble dans la chambre de la jeune fille, le chien se posa dans sa panière et Carter s'installa sur sa chaise, devant son écran d'ordinateur. Elle se connecta à msn et regarda qui était présent. Personne. Voilà qui n'était pas drôle. Tout en mangeant sa pomme, la jeune fille se mit alors à naviguer sur le net.
Quand arriva l'heure de manger, Carter était en pleine discussion avec son meilleur ami Jacob. Elle avait espéré le voir ce soir mais il avait des réparations urgentes à faire sur la voiture de l'un de ses oncle, il serait donc indisponible et elle ne pouvait même pas l'accompagner. Cela lui faisait bizarre de se dire qu'elle n'allait pas le voir aujourd'hui. Avec Jacob ils avaient l'habitude de se voir tous les jours, c'était indispensable pour elle. Mais aujourd'hui, elle devrait malheureusement s'en passer. Le téléphone se mit alors à sonner. Carter, qui avait un combiné dans sa chambre, décrocha aussitôt.
« Allo chérie, c'est maman. »
« Maman ! alors c'est quand que vous rentrez toi et Papa ? Je commence à avoir faim moi ! »
« Désolé chérie mais ton père et moi nous sommes inviter à manger chez son patron. Il y a des pizza au congélateur si tu veux, ou alors ca chez Jacob, je suis sur que Samantha ne refusera pas de te nourrir ! »
« Bein Jake est pas là ce soir ... C'est pas grave je ais bien trouver quoi manger t'inquiète pas pour moi. Et j'irais promener Prince au parc après. »
« D'accord mais tu fais bien attention hein ! »
« Mais oui t'inquiète pas maman ! Aller bisous à ce soir ! »
« Bisous ma puce je t'aime ! »
« Je t'aime aussi maman. »
Carter raccrocha et regarda son chien.
« Bon et bien ce soir on est tous les deux tout seul Prince ! »
Le chien se releva et remua sa queue joyeusement. Heu c'est un peu bizarre d'écrire ça quand même
* Oh tu sais moi du moment que je suis avec toi ! *
Carter sourit. Elle se déconnecta alors du net et de msn puis éteignit son ordinateur. Elle redescendit ensuite dans la cuisine suivit de son chien afin de se préparer à manger. La jeune fille ouvrit le frigo et prit tout ce qui lui donnait envie. Elle allait se faire un petit plateau télé. Elle donna avant à manger à son chien puis alla s'installer devant la télé pour manger.
35 minutes plus tard, Carter avait terminé de manger, avait fait et ranger la vaisselle. Elle avait enfiler son blouson et sortit de la maison avec Prince. Une bonne petite balade au parc allait lui faire le plus grand bien. Elle marchait à côté de son chien sur le trajet la menant au parc. Une fois arriver, elle ralentit l'allure afin de profiter au maximum de la douceur de la soirée. Elle continuait à marcher tranquillement en regardant autour d'elle quand elle aperçu une silhouette qui lui paraissait familière. La jeune fille s'approcha tout doucement, son chien toujours à côté d'elle, à l'affut.
« Jared ? », lança-t-elle doucement.
Prince aboya mais Carter le fit taire.
* Tu le connais ? C'est qui ? Son odeur ne me dit rien. *
La jeune fille répondit alors mentalement à son chien pour ne pas dévoiler son secret ou plutôt pour ne pas passer pour une folle.
* Oui je le connais, c'est un ami. *
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| | | Jared Stone
Nombre de messages : 159 Age : 32 Etudes ou Metiers : Mannequin et videur dans une boite, il faut aussi des études de droit... Originaire de : Long Island Amour : Ahah !!! Age : 23 ans
Feuille de personnage Don et maitrise: Sens exacerbés Amis: Pleins... Ennemis: Trop... ;)
| Sujet: Re: Migraine [LIBRE] Mar 15 Juin - 13:30 | |
| [Désolée de mon retard, mais le bac aide pas à répondre rapidement ] - Jared n’avait pas vu Carter depuis un moment. En fait, il ne voyait personne depuis un moment, ou plus précisément, depuis la propagation du virus. Déjà que le jeune homme n’avait jamais été très sociable, acquérir ce don ne l’avait pas aidé, loin de la. Il ne supportait pas la présence d’autrui, il refusait catégoriquement de parler à quelqu’un, sauf dans des cas exceptionnels comme à son voisin. Il ne tenait pas à entendre les flics débarquer chez lui, il ne tenait pas non plus à entendre le bruit de la sonnette raisonner pendant des secondes interminables dans sa tête, ni de finir avec une migraine atroce. Malheureusement, il avait déjà une migraine atroce. Et avoir une migraine 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, c’était intenable. Il se sentait de plus en plus incontrôlable, il n’avait plus de contrôle sur lui-même, faisait des choses qu’il aurait trouvées stupides auparavant. Il aurait donné ciel et terre pour ne pas avoir été touché par ce « don », qu’il considérait plus comme une malédiction qu’autre chose. Mais il se bloquait, s’entêtait à bloquer TOUS les sons, n’essayait pas d’isoler tel ou tel bruit, n’essayait pas de diminuer le son, non, il voulait juste ne plus rien entendre. Lui qui avait tant privilégié l’ouïe, lui qui avait tant aimé entendre une voix chanter sur une mélodie, lui qui appréciait tant d’écouter ses doigts frôler les cordes de sa guitare… Il donnerait à présent tout pour être sourd. Jared était de plus en plus dangereux, pour lui-même et pour les autres, il était dans un état second, constamment, sans aucun répit. S’en devenait inhumain de vivre comme ça, de ne plus pouvoir dormir, de ne plus pouvoir se nourrir correctement, de ne plus pouvoir ouvrir les yeux sans avoir automatiquement envie de les refermer. Personne ne pourrait supporter ça. Personne ne pouvait le comprendre, tant qu’on ne l’avait pas vécu. Jared tentait de surmonter l’insurmontable, et chaque bataille pouvait se lire sur son visage et sur son corps. Ses traits étaient creusés, il avait perdu beaucoup de muscles, avait considérablement maigri, sa peau était si pâle, presque translucide. Il n’avait plus le courage de se déplacer, si ce n’était pour s’éloigner du bruit et éviter ainsi un maximum la douleur ; plus le courage de se nourrir convenablement, plus le courage de faire du sport, plus le courage de rien ; juste le courage de plaquer ses mains sur ses yeux ou sur ses oreilles, parfois sur son nez. La moindre odeur aussi était devenue écœurante. Enfin, ses yeux, auparavant si beau, avait à présent perdu toute lueur de joie et d’espoir, ce qui était déjà auparavant bien rare. On ne pouvait lire dans ces yeux-là que la fatigue, la dépression et la peine. La peine, souvent, parce qu’il se sentait si seul, lui qui, avant, aimait tant cette solitude, maintenant la détestait, car elle n’était plus choisie, mais imposée. Il aimait la solitude, mais dans une certaine limite ; la solitude de temps en temps, d’accord, la solitude permanente, non. Et puis il y avait des visages qui lui manquait, des visages qu’il aimait plus que les autres, comme celui d’Heaven ; il se refusait de l’admettre mais il aurait voulu la voir, et il avait l’impression qu’elle l’avait abandonné, littéralement abandonné. Pourtant, ils ne s’étaient jamais rien promis, mais en voyant qu’il ne donnait aucune nouvelle, il avait espéré qu’elle chercherait à le voir, à le contacter. Mais non. Rien. Ou peut-être que si, peut-être avait-elle laissé des messages sur son portable, de toute façon il ne les écoutait plus. Ca donnait trop mal à la tête. Alors en sortant si tard le soir, Jared avait voulu éviter d’entendre les gigotements, les soupirs, les ronflements, les « aléas » de la nuit. Le parc à cette heure-ci, bien que très bruyant l’était beaucoup moins que son appartement. Et même s’il entendait tout extrêmement fort, même s’il avait des cernes monstrueuses sous les yeux, même s’il avait une barbe d’une semaine, même si son ventre hurlait qu’il avait faim, même s’il se sentait constamment tremblant, tout cela valait mieux que de supporter les cris extasiés, les respirations de la nuit.
Alors en entendant le grattement de pattes animales sur le sol, en entendant des chaussures claquer sur la terre dure, Jared eut une grimace. Il entendait la respiration régulière de la personne qui s’approchait, distinguait une femme d’un homme ; en effet, il y avait trop d’élégance dans la façon de marcher de celle-ci pour être une démarche masculine ; trop de douceur, aussi même si ces temps-ci, le terme de « douceur » était ironique pour Jared. Il grimaça, fronça les sourcils. Les boules quies qu’il avait dans les oreilles ne servaient à rien, elles masquaient à peine le bruit, mais c’était toujours mieux que rien. Parfois aussi, en plus des boules quies il mettait un casque de musique sans musique pour favoriser le « silence », ou du moins ce qui s’en approchait le plus. Jared ne chercha même pas à savoir de qui il s’agissait, il cherchait juste à oublier cette présence. Mais lorsqu’il entendit son nom, il ne put s’empêcher d’ouvrir les yeux, et de distinguer, même s’il faisait nuit et que normalement il aurait du s’avancer pour la reconnaitre parfaitement, Carter, sa petite protégée. Il adorait ce petit bout de femme, la trouvait charmante, l’avait aidée un jour où elle se faisait attaquer. Pourtant loin d’être un héros. Et puis elle lui avait « tapé dans l’œil », une sorte de coup de foudre amical. Il avait directement ressenti le besoin de la protéger, d’agir comme un père avec elle. Mais un bon père, un père qui agit dans les intérêts de sa fille. Bon, le terme de « père » était peut-être très exagéré, mais ce qui était certain, c’était qu’il l’avait tout de suite adorée. Il prit un courage immense pour la regarder de nouveau, ne se leva pas mais prit quand même soin de la saluer. Il ne tenait vraiment pas à froisser Carter.
-Salut Carter.
Puis il regarda son chien, fut un peu perturbé par sa présence. Il n’aimait pas les bruits qu’il faisait, ils étaient insupportables. Il gémit de façon si imperceptible que Carter n’avait pas du l’entendre. Tant mieux, elle aurait pu prendre sa pour elle. Malgré tout, son mal de crâne le rendait de mauvaise humeur et il était effrayé à la perspective de déraper avec Carter, de lui dire des choses qu’il ne fallait pas. Il ne voulait pas se la mettre à dos ; loin de là. Il appréciait bien trop ce petit bout de femme pour ça. Malheureusement, il ne contrôlait vraiment plus ses réactions, mais il essaya de se calmer, d’oublier tous les bruits que son chien pouvait faire et qu’elle pouvait faire elle aussi. Il passa une main maigre et pâle sur son visage maigre et pâle et ferma les yeux. Regarder lui donnait mal à la tête.
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