Un thé avec James

Invité

La jeune femme les clefs en main ouvre la porte et baise du bout des doigts la mezouzah, et porte ses doigts à ses lèvres, reflex, puis elle entre lance ses basket dans un coin, range ses légumes et commence à préparer son thé.

-Installes toi…
Dit-elle en indiquant le fauteuil au dessus duquel trône une étagère, avec des photos de gens jeunes et une de plus âgés, ses grands parents sans doute. Il y a en une avec un homme et une femme, l’homme porte un costume, très classe devant une sorte d’usine, avec une femme élégante bien qu’aussi âgée que lui. Sur l’autre, un vieil homme porte un costume noir, et un chapeau d’où s’échappent deux anglaises torsadées grises. Non loin il a y une photo où James peut reconnaître la jeune femme avec un homme aux cheveux longs, et une femme aux court cheveux roux. Les parents de la jeune femme sans doute. Le studio est spacieux, et coloré. Les fauteuils autour de la table basse sur laquelle elle dépose le thé sont rouges comme le grand dressing dans l’entrée. Elle pose la théière, et serre dans des tasses. Une vraie maîtresse de maison.

Invité

James sourit aux faits et gestes de la jeune femme. Il trouvait ça amusant le fait qu'elle s'occupait si bien de ses invités.

Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas que je vous aide ?

Il l'observa attentivement en attendant sa reponse.

Invité

]La jeune fille sourit. Et regarde son invité de tout ses yeux verts.[/i]

Vraiment non… Sers toi je t'en pris

Et un autre sourire, puis elle s’assied, croisant les jambes, le dos droit, comme si elle avait suivit des cours de maintient, elle pousse des cours de gestion et de marketing qui ne portent pas le tampon de l’université, étrange mais bon. Elle porte la tasse à ses lèvres.

- Fais gaffe c’est chaud. Enfin tu vouvoie tout le monde comme ça ? Si je suis trop curieuse tu me le dis.

Ce n’est ni un reproche ni rien de ce genre, c’est une simple question.

Invité

James sourit. La jeune femme semblait être une veritable et bonne maitresse de maison. Cela le fit sourire. Il regarda la jeune femme qui lui demanda pourquoi James vouvoyer tout le monde.

Eh bien, je suis issu d'un milieu tres aisé. Mes parents sont riches et dans le monde où je vie, on pratique les bonnes manières, voilà tout ! J'ai de bonnes manies qui sont mals vus ici !

James croisa les jambes comme peu d'hommes le fond. Du moins, comme peu d'homme normaux le fond. Il regarda la photo qu'il avait vut tout à l'heure, la photo des parents de Judith.

Excusez mon indescretion mademoiselle, mais est-ce que se sont vos parents ?

Invité

Elle sourit, et prit le cadre le montra à James.

- L’homme c’est mon père, Abraham Daeman, il est photographe free lance pour certains journaux, et ma mère, Myriam… Ivanow.

Elle avait lâché le boulet fumant, celui qui faisait ouvrir des yeux ronds. Ivanow, l’Emigré Russe qui avait conquis le monde de la parfumerie aux Etats-Unis dans les années trente. Les Ivanow était connus pour être une riche famille de New York et avoir plusieurs laboratoire dans des villes comme Détroit ou Boston. Elle se mordit la lèvre. Elle venait elle aussi d’une famille très aisée, elle sourit et fixa James.

– Yvan Ivanow est mon grand père paternel.

Invité

James connaissait bien l'histoire de la famille Ivanow du fait qu'il est originaire des riches quartiers de Boston. Il ouvrit grand les yeux et sourit.

Tout cela est grandiose !! Je possède moi même une collection de parfum Ivanow !!!

James sourit. Abraham...prénom d'origine juive. Sa mère est donc d'origine russe, alliance forte sympathique.

Toutes les origines sont en vous mademoiselle !

Invité

Elle parut soulagée, elle se laissa tombée dans un fauteuil.

S’il te plait, cela peut être notre secret ? je n’aime pas que tout le monde sache d’où je viens… S’il te plait.

Les mots raisonnaient comme une prière.

- Non pas que j’ai honte de mes origines, j’aime mon grand père, sans lui je ne serais rien, je n’aurais pas ce studio, je n’aurais un avenir tout tracé, je n’aurais rien… Mais j’ai à penser que je suis comme les autres, les rêves c’est important hein ? Je n’aimerais pas que l’on sache que je suis celle qui remplacera mon grand père à la fin de mes Etudes, celle qui prend des cours de marketing depuis déjà 3 ans. Ici Je suis Judith, fille d’un photographe. C’est tout et ce pour 4 ans encore, c’est un joli rêve qui prendra fin je le sais… je sais que tu peux me comprendre tu viens du même milieu que moi. Même si je en sais pas d’où exactement.

Elle en avait finit avec sa tirade, elle était soulagée d’ne avoir parlé à quelqu’un. James venait d’un milieu aisé, cela se voyait mais il y avait autre chose. Une autre chose qui la taraudait, sans qu’elle puisse se l’expliquer, elle ne chercha pas plus loin, elle le saurait s’ils devaient devenir de vrais amis. Il fallait laisser du temps au gens, mais elle savait qu’elle pouvait faire confiance à ce garçon fort gentil.

Invité

James la regarda et sourit. Il se leva et s'aaprocha d'elle. Il mit sa main sur l'epaule de la jeune femme. Il montrait qu'il la comprenait. Il lui dit d'un ton gentil et rassurant :

Ecoutez Judith, comme vous l'avez si bien dit, moi aussi je viens d'un milieu aisé et...et je comprends cela ! Mes parents sont de riches banquiers millionaires et...et dans ce monde, les gens ne pense qu'à vous écraser ! Ce monde va vous changer Judith et je comprends que vous préfériez votre situation actuelle ! Il est évident qu'il est pareil pour moi ! Je prefere cette situation à ma situation passée.

James la regarda à nouveau puis la prit dans ses bras. Il sentait qu'elle avait confiance en lui et James, lui ne savait pas s'il avait confiance en elle. La confiance en quelqu'un, il ne l'a jamais eu, en realité, il n'a jamais eu de veritables amis.

Je suis heureux que vous me fassiez confiance...je...je pense que c'est pareil pour moi ! Enfin...je ne sais pas ! Je n'ai jamais fais confiance à personne. A vrait dire, je ne sais pas ce qu'est vraiment la confiance...

Invité

Elle fut un peu surprise que James la prenne dans ses bras, mais elle se laissa aller. Elle avait eu des amis mais ils étaient restés au lycée hébraïque. Ici elle n’avait personne et oui elle lui faisait confiance.

- La confiance c’est le sentiment qu’on peut tout se dire, sans omettre aucuns détails sans craindre que l’autre ne le révèle. La confiance c’est être soit même je crois. Dans ce cas j’ai confiance en toi. Et puis je sais que tu me comprend ça fait du bien parfois de trouver des gens du même milieu que soit sans se sentir sectaire.

Elle marqua un pause.

Tu peux me faire confiance tu sais.

Invité

James sentit qu'il avait confiance en elle. La définition de la confiance selon elle correspondait tout à fait à ce que ressentait James, hormis le fait qu'il faut dévoiler ses secrets. James afficha un sourire crispé. Il la regarda et imita de sourire naturellement.

D'accord mademoiselle...je pense que j'ai confiance en vous...c'est vrai ! Enfin...euh...oui !

James ne savait plus que dire. Il sentait qu'il ne pouvait pas avoir confiance à quiconque. Il ne savait pas et il ne saura jamais à qui il pourra dévoiler son secret. A Boston, il était sans cesse jugé.

Invité

Elle le serra fort un instant comme un petit frère. Puis elle se décolla et finit son thé.

- Tu n’es pas obligé d’adhérer à mes idées, je ne te juge pas. Je suis consciente que c’est difficile d’arrivée d’être paumé. Mais bon. Et tu es en quoi toi ?

Elle se resservit du thé, porta la tasse à ses lèvres.

Invité

James se rassit et la regarda puis sourit.

Je suis en première année et vous ?

James finit de boire sa tasse de thé.

Votre thé est délicieux mademoiselle !

Invité

Elle hocha la tête à l’affirmative. Sa grand-mère le faisait bien mieux qu’elle. James avait recommencé à la vouvoyer. Bah ! Si cela le mettait plus à l’aise, elle laissa courir, au fond ce n’est pas comme si cela la dérangeait vraiment. Mais elle n’aimait pas le tutoyer s’il la vouvoyait, cela la gênait. Mais elle n’en laissa rien paraître.

-Première année de littérature française, avec des options dans les langues. Enfin tout ce qui peut être facile pour moi quoi. Histoire de ne pas trop me prendre la tête.

Elle caressa le rebord de sa tasse et regarda James, et sourit.

Tu peux te resservir si tu veux …

Invité

James sourit. Il la regarda et elle lui proposa de reprendre du thé. James aquiesca de la tête.

Oui mademoiselle ! Je vais reprendre de votre délicieux thé !

James se resservit. Il commença à boire sa tasse et sourit à la jeune femme.

Autrement...que puis-je savoir sur vous, mademoiselle ?

Invité

Elle marqua une pause. Et réfléchit un instant.

–Que je suis née à New York j’ai passée mon enfance dans une ancienne maison coloniale très à la mode en plein cœur de la grosse pomme. Ensuite je suis partie dans un lycée hébraïque de boston pour me rapproche un peu de mon grand père paternel. Je suis ici pour passé encore quatre années sympas avant de prendre la suite de mon grand père, Yvan Ivanow. Voilà… enfin si on veut, mais qu’est ce que tu veux savoir exactement ?

Elle sourit, s’il avait envie de lui poser des questions, si cela le rassurait, pourquoi pas. Elle était prête. Elle l’appréciait et elle savait qu’il n’allait pas crier leurs conversations sur tout les toits.

Invité

James sourit aux informations donnés par la jeune femme. Il finit sa tasse de thé et regarda la jeune femme.

Rien en particulier mademoiselle Daeman...je voulais simplement savoir un peu plus de choses sur vous ! Vous êtes une femme plutôt sympathique ! J'aime votre caractère et je m'excuse encore pour l'incident de tout à l'heure au supermarché...je m'en veux tellement !

James la regarda. Il ne savait pas vraiment si la jeune femme l'avait excuser. Il s'en voulait tellement d'avoir était si agressif, ce qui est tellement rare chez lui.

Invité

-Oh mais tu es pardonné depuis longtemps…

Elle se pencha et lui prit les mains.

– J’avais même oubliée cela. On est tous paumé, c’est vraiment rien je te jure. Ce n’est pas un péché que d’être agressif quand on se sent vexé. Et je te vois doux et d’une grande éducation. C’est que tu devais vraiment te sentir blessé, je te comprends. C’est oublié, tu es tout pardonné, du fond du cœur.

Elle posa sa main droite sur son cœur et la posa sur celui de James. Un geste tout a fait rituel pour elle.

Invité

James lui souria. Il était rayonnant à ce moment là. Il sentit quelque chose entre elle et lui. Il la regarda et sourit à nouveau. Il la laissa faire sans rien faire. Il souriait toujours. Il ne disait toujours rien. Il sentait que la jeune femme faisait ça comme un rituel. Il la laissait toujours faire et ne disait rien...

Invité

Je voulais te dire, si jamais, tu m’entends jamais… tu as besoin de quoi que ce soit tu peux frapper la porte est ouverte.

La métaphore était plutôt naze ; mais elle pensait qu’il avait comprit.

Surtout n’oublie pas à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit hein ? Que ce soit le fait que tu ais envie de parler, ou que tu te sentes mal… je suis là. Grosso modo en cas de besoin tu peux te reposer sur moi, pour du boulot ou des problèmes plus perso. Ok ?

Elle était sincère cela se sentait. Elle lui lâcha les mains. Le fixant.

Invité

James la regarda. Ses phrases le toucha. Il avait les larmes aux yeux. La sensiblité de James s'afficha rien que sur ses yeux. Il était vraiment touchée par ce que venait de lui dire la jeune femme. Il lui sourit amicalement et une larme coula sur sa joue.

M...merci...je...je suis sidéré par ce que vous venez de me dire ! Per...personne n'a jamais prêté attention à moi et...et là, beaucoup de gens me parlent...c'est si...c'est si gentil !

James craqua. Ses larmes s'écroulerent d'un coup. Il ne savait pas quoi faire, pas quoi dire, il se sentait con de ne pas avouer son secret à Judith et culpabiliser de garder ce secret et de ne le dire à personne. En y reflechissant, c'était de l'hypocrisie car il n'était pas franc avec eux.

Invité

Elle fut surprise et spontanément le prit dans ses bras. Elle n’avait pas l’habitude de consoler les garçons, mais son instinct fit à sa place. Elle le berça gentiment, comme une maman.

Chuuut… pleure si tu en besoin, aller c’est pas grave, tu peux, je m’en fous moi qu’tu pleures… surtout si ça te soulages.

Invité

James avait un peu honte mais se mit à verser toutes ses larmes. Il était heureux que Judith soit si gentille avec lui. C'était une femme vraiment touchante et attachante. James commençait vraiment à l'apprécier.

M...merci...

Invité

Elle le regarda dans les yeux.

– ça va aller ?

Puis elle se leva et regarda l’heure. Elle reprit son sac et y fourra ses affaires de cours ;

-Il faut que j’aille en cours « pti bout »… je suis désolée …

Invité

James la regarda. Il prit ses affaires également.

Non...ce n'est pas grave ! J'allais tout de même y aller !

James sortit de l'appartemment avec Judith.

Venez, nous allons prendre ma voiture mademoiselle !

Invité

Elle fronça les sourcils.

Tu veux pas y aller en marchant ? Ou même ...

Une lueur de malice étincela dans es yeux verts.

-En faisant la course ?

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